samedi 30 décembre 2017

Khalifa Sall, un maire devant la barre.


Khalifa Sall, Maire de Dakar
Crédit photo: SeneNews

Le Maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall a fait face au juge Maguette Diop ce 14 Décembre 2017 au Tribunal de Dakar. C’était dans le cadre de sa comparution dans l’affaire de la Caisse d’avance de sa Mairie. Une affaire où il est question d’escroquerie portant sur la somme d’un milliard 800 millions de Francs CFA. Des faits qui se seraient déroulés entre 2011 et 2015. Et pour en savoir plus sur la personne et le parcours de l’homme, voici le portrait de celui qu’on pourrait qualifier de « Socialiste dans l’âme ».






Khalifa Sall, c'est un militant des pemières heures du parti de feu Léopold Sédar Senghor   mais il faut reconnaître qu'il ne fait plus l'unanimité autour de lui,ou tout du moins du côté de ses frères et sœurs socialistes. Et c'est exactement dû au fait qu'il est accusé d'être à la tête des frondeurs du parti socialiste sénégalais. Des accusations qui lui ont valu, à lui ainsi qu'à ses amis frondeurs dont Bamba Fall, Barthelemy Dias et Aïssatou Tall Sall, des menaces d'exclusion du parti.

C'est ce 30 Décembre 2017 qui coïncide avec le 300e jour de détention du maire de Dakar à la prison de Rebeuss, c'est aussi le jour choisi par le bureau politique du PS pour se pencher sur la plainte déposée par Barthelemy Dias contre Ousmane Tanor Dieng.




Le maire de Dakar va devoir encore patienter jusqu'au 3 Janvier 2018 pour savoir ce que le juge va décider de son sort. Toutefois entre temps, ses amis et partisans comptent accentuer la lutte contre le pouvoir en place qu'ils accusent d'être derrière son arrestation. Une riposte qu'ils avaient déjà commencé puisqu'ils avaient réussi à réunir la somme de 1,8 milliard de Fcfa pour caution. Une caution finalement rejetée par l'Agent judiciaire de l'Etat "arguant qu'elle n'était pas en espèces".







L'affaire de la caisse d'avance de la Mairie de Dakar encore appelée Affaire Khalifa est-ce une machination politique faite de le but de stopper celui qui serait vu comme le seul adversaire possible du président Sall ou est-ce bel et bien une affaire d'escroquerie?
Réponse le 3 Janvier 2018, au Tribunal de Dakar

mercredi 29 novembre 2017

Des esclaves, par ici!

Migrants parqués en Libye
Crédit photo: Le Monde

    La Libye, le nom de ce pays a fait le tour du monde en ce mois de Novembre. Pourtant il y a de cela 1 mois, personne n'en parlait autant. Tout a basculé le 15 Novembre dernier lorsqu'une équipe de reporters de la chaîne de télévision américaine CNN s'est rendue dans ce pays d'Afrique du Nord. La surprise a été grande puisque ces journalistes ont diffusé à la face du monde une pratique que presque tous savaient mais taisaient en Libye: c'est la vente de migrants noirs comme esclaves.    
A travers ce reportage fait par la journaliste Nima Elbagir, il est apparu qu'il existait à ce jour en Libye des marchés où l'on pouvait  vendre et acheter des esclaves. 

La vidéo qui dure moins de 2 minutes, montre aussi les difficiles conditions de vie des migrants. 





Seules quelques heures ont suffi pour que la vidéo fasse le tour du monde créant une onde de choc. Cela montrait la cruauté avec laquelle ces gens étaient traités, vendus voire même "bazardés"   Les réactions ne se sont pas fait attendre puisque des simples citoyens, des internautes passant par des autorités étatiques, tous s'insurgeaient contre ces actes. Et si du côté des autorités africaines, certains chefs d'Etat et de gouvernement ont sorti des communiqués pour montrer leur indignation. C'est le cas du Sénégal d'autres ont préféré  réagir avec des actions. La Côte d'Ivoire a déjà rapatrié 155 migrants Ivoiriens de la Libye, un exemple à suivre.

 http://www.rfi.fr/afrique/20171121-cote-ivoire-migrants-libye-retour-abidjan-reportage  

Le Rwanda, pour sa part, s'est porté volontaire à accueillir 30 000 migrants sur son sol. 



 Ces migrants, qui sont avant tout des hommes libres, ne cherchaient qu'à passer par la Libye pour pouvoir rejoindre plus tard l'Europe. Originaires pour la plupart d'entre eux d'Afrique subsaharienne, beaucoup n'arriveront jamais à destination. Et pour cause, c'est au cours de ce voyage long et périlleux que des centaines de milliers de jeunes africains et africaines noirs seront faits prisonniers et/ou esclaves dans ce pays qu'est la Libye. Même si le nombre de prisonniers reste inconnu, des chiffres circulent sur le nombre de morts.  Selon des chiffres de l'Organisation des Nations Unies, plus de 5000 personnes sont mortes en Méditerranée rien qu'en 2016, alors que depuis Janvier 2017 on en est à 5005 morts et disparus. C'est à la limite insupportable de savoir qu'au moment où des milliers de personnes meurent en cours de route sur la Méditerranée, d'autres perdent la vie dans les "prisons libyennes". 







L'esclavage, une pratique qui continue jusqu'au 21e siècle alors qu'il a été aboli dès le 19e siècle et plus précisément en 1848. Alors que les Africains pensaient en avoir fini avec l'utilisation de l'homme noir comme un objet voire une marchandise mais voilà que près de 200ans après, les démons du passé refont surface.
Le plus gênant dans tout ça c'est que ce sont des africains eux-mêmes qui vendent leurs propres frères africains.Et c'est justement ce qui a crée cette vague de contestation et d'indignation,tous dénonçant à ces actes barbares et inhumaines. Des marches ont été organisées en Afrique et en Europe et des pétitions lancées sur les réseaux sociaux.

Le chemin étant tout tracé, il faut que la jeunesse africaine soit consciente que les temps ont changé. Il faut qu'on comprenne qu'on peut bien réussir en Afrique. Il faut qu'on comprenne que notre Eldorado peut et doit être  l'Afrique . Alors, au lieu de nous obstiner à vouloir coûte que coûte risquer notre vie pour rejoindre l'Europe, la jeunesse africaine doit justement avoir confiance en elle et en sa terre: l'Afrique.


mercredi 11 octobre 2017

AFFAIRE YAVUZ SELIM: A quand la résolution?


Portail d'entrée du Collège Yavuz Selim
Crédit photo: Dakaractu

           Qui n'a pas entendu parler du collège Bosphore Yavuz Selim ces derniers jours? 
Une histoire complexe, difficile mais aussi pleine de surprises et de rebondissements. En effet tout commence le Lundi 2 Octobre  2017, lorsque des éléments du GMI sont venus stationner devant les établissements du groupe scolaire pour interdire l'accès au personnel administratif, aux enseignants et aux élèves.  Une mesure à laquelle personne ne s'attendait même si le ministre de l'Intérieur avait sorti un communiqué deux jours auparavant pour informer de la fermeture imminente de l'école.

Deux semaines plus tard, les différentes discussions entamées entre les concernés, que sont le ministre de l'éducation, le conseil d'administration, le personnel pédagogique et les parents d'élèves, n'ont finalement rien donné. C'est L’ÉCHEC TOTAL.

Conséquences: plus de 3000 élèves inscrits dans les 9 établissements du groupe Yavuz Selim se retrouvent sans école, après avoir fait 1 semaine de cours pour certains et 1 mois de cours pour d'autres.
Un autre souci c'est qu'il existe 403 élèves inscrits gratuitement à Yavuz Selim et qui risquent de faire une année blanche si la situation n'est pas réglée à temps. Et pour cause, ce sont des enfants dont les parents n'ont pas assez de moyens financiers.

L'autre conséquence: c'est la consternation dans laquelle se trouvent les parents d'élèves. Car inscrire son enfant à Yavuz Selim n'est pas permis à tous, puisque cela demande de gros moyens financiers.
Or de nombreux parents ont fait le choix de payer les frais de scolarité de leurs enfants dès la rentrée.
La dernière conséquence notée c'est le devenir du personnel enseignant et administratif de l'école.  
Si l'école est fermée, combien de personnes risquent de perdre leur emploi?

Au vu de tout cela, l'Etat ne devrait-il  pas chercher à trouver un terrain d'entente avec l'autre partie?
Devrait on accepter de sacrifier l'avenir de ces multiples jeunes pour des  questions d'intérêts?
N’est-il pas urgent de faire des concessions, des deux parts, pour une issue heureuse à cette affaire?

Si pour le ministre de l'éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam le collège sera mis sous administration provisoire et donc géré par l'Etat sénégalais, pour le conseil d'administration et les parents d'élèves il est hors de question de laisser leurs enfants avec ces nouveaux administrateurs.  Car disent-ils, le gouvernement n'a qu'à régler les nombreux problèmes de l'école publique sénégalaise avant de chercher à en rajouter d'autres.

Le président du Conseil d'administration de Yavuz Selim, Madiambal Diagne et le président de l'Association des parents d'élèves, Mamadou Kebe campent sur leur position: soit on sénégalise l'école en cédant les actions à des investisseurs sénégalais uniquement, soit les enfants seront retirés tout bonnement de Yavuz Selim.
Quoi qu'il en soit les dés sont jetés et il est plus qu'urgent de trouver une solution juste et durable à l'affaire Yavuz Selim, une affaire qui pour le moment n'a pas encore livré tous ses secrets. 


dimanche 30 juillet 2017

UCAD: Temple de la débrouillardise.

Pavillon A du campus social

    Une Université, c'est un temple du savoir. Mais à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar c'est la débrouillardise qui reste de mise. 
Pour pouvoir vivre et étudier normalement au campus social, les étudiants se débrouillent pour se loger, se nourrir et même pour avoir de la place dans les amphithéâtres. 

La cause à tous ces problèmes c'est le surnombre d'étudiants orientés tous les ans à l'Université de Dakar. Au campus social, les étudiants en quête de logement sont bien plus nombreux que les chambres disponibles. Une situation qui empire d'année en année.

Le gouvernement actuel a eu à faire des améliorations dans le but d'alléger les difficiles conditions auxquelles sont confrontées les apprenants. Puisqu'en 2015, le Président Macky Sall a eu à inaugurer trois (3) nouveaux pavillons de 1044 lits portant à 22 les pavillons où sont logés les étudiants. 
Malgré tous ces efforts consentis, des jeunes continuent à squatter dans les couloirs et à y passer la nuit. 

http://www.enqueteplus.com/content/universit%C3%A9-cheikh-cheikh-anta-diop-de-dakar-les-chiffres-qui-font-peur

 L'autre problème c'est que dans les chambres, ils sont 8 voire 10 à s'y entasser alors que ce sont des logements sensés accueillir au maximum 4 personnes. C'est dire que le campus social est surpeuplé.
Ces difficiles conditions de logement affectent les étudiants dans leur vie quotidienne, ce qui se reflète dans leurs résultats scolaires. Des résultats, qui sont la plupart du temps, très mauvais et qui poussent beaucoup d'entre eux vers la sortie avec les échecs répétitifs dans les examens.

Pour venir à bout de cette situation il faut d'abord revoir le nombre de bacheliers orientés toutes les années à l'Université de Dakar. Ensuite, la construction de nouvelles universités à l'intérieur du pays est à prévoir. Une chose qui faciliterait la tâche à ces nombreux jeunes qui viennent étudier jusqu'à Dakar.
Les communes et mairies des localités d'où sont originaires les étudiants doivent aussi jouer pleinement leur rôle. Même si ces édiles locaux louent des appartements pour leurs étudiants ressortissants, dans des quartiers proches de l'Université. Il reste que ces appartements sont souvent insuffisants face à ce grand nombre de demandeurs.

Il y a donc un réel besoin de revoir les politiques à mener pour une amélioration des conditions de vie et de logement des étudiants de l'Université de Dakar. Des étudiants qui sont aujourd'hui estimés à près de 80 000 au total. La balles est donc dans le camp des autorités administratives et gouvernementales.

http://www.rfi.fr/afrique/20160114-senegal-debrouille-vie-etudiante-reportage

vendredi 28 juillet 2017

Marre des politiques !


Crédit photo: Dilem
           Dans quel Sénégal vivons-nous ? Qu’arrive-t-il aux sénégalais ? Ce sénégalais qui était considéré comme un être gentil de nature, un pacifiste par excellence. Toutes ces questions méritent d’être posées vu la situation dans laquelle se trouve le pays. 
Une situation où la violence sévit dans tous les sens. 

La violence au Sénégal, un phénomène qui prend de l’ampleur de jour en jour. L’arène politique semble être devenue le champ de bataille par prédilection. Nos hommes politiques sont-ils conscients de leurs actes et de la responsabilité qui leur incombe ? 
Sont-ils conscients que le peuple sénégalais a mûri ou même a bien grandi allant jusqu’à opter pour une 2e Alternance le 25 Mars 2012

Quand on a vu l’ancien président sénégalais Me Abdoulaye Wade assis sur le même fauteuil que son ex-farouche opposant Barthélémy Diaz cela devient Une image choc pour certains notamment les parents du défunt Ndiaga Diouf du nom de ce nervis tué devant la mairie de Mermoz Sacré-Cœur.  Une affaire qui est encore fraîche dans la mémoire de bon nombre de sénégalais. C’était ce fameux 22 Décembre 2011. 
Une attaque qui aurait été commanditée par des membres du PDS, des hommes proches de Me Wade et au cours de laquelle un des nervis du nom de Ndiaga Diouf a été tué d’une balle dans le dos. Une balle qui aurait été tirée par Diaz fils, ce qui lui avait valu une peine de prison de 2 ans dont 6 mois ferme et une incarcération à la Maison d’arrêt et de correction de Tambacounda. 

Avec nos hommes politiques actuels, c’est l’histoire des anciens ennemis qui deviennent d’un seul coup de nouveaux amis. Et ce au vu et au su de leurs inconditionnels partisans. Des partisans qui sont la plupart du temps les grands perdants de ces histoires de combats où ce sont des machettes, des gourdins, des battes de Baseball, et même des pistolets qui sont brandit. C’est à se demander où va le Sénégal ? 
Le comble dans tout cela c’est que ces gens qui exercent la violence et qui sèment le trouble et le désordre, ceux-là même qui installent la peur la panique chez les populations, sont ceux-là même qui détalent en 1er comme des lapins lorsque les choses dégénèrent laissant la place à leurs fidèles partisans et sympathisants. 

 L’autre nouvelle c’est la rupture entre Pape Samba Mboup et son ancien mentor Me Wade. Viré du PDS comme un « malpropre », pour reprendre ses propos, M. Mboup promet de détruire le pape du Sopi en divulguant ses nombreux secrets. Chose qu’il a déjà commencé avec l'affaire de l’assassinat de Me Babacar Seye où il accuse Wade d’avoir remis des centaines de millions à Clédor Sene, le présumé assassin de l’ancien vice-président du Conseil Constitutionnel.
 Quand les anciens partenaires deviennent les nouveaux adversaires voilà ce que cela donne. La politique, quand tu nous tiens !

mercredi 31 mai 2017

Débat entre hommes des médias



De gauche à droite: M. Ndiaye, M. Kanouté, M. Fédior, M. Kane et M. Dieng

              Un débat riche d'idées s'est tenu ce Mercredi au CESTI, à la Case  Foyer. Ceci entre dans le cadre des nombreuses rencontres entre étudiants et officiels, hommes publics, sportifs ou hommes des médias  qu'organise l'administration. Pour cette rencontre il s'agissait d'un débat entre membres d'un même corps de métier puisque c'étaient des journalistes, des patrons de presse et des syndicalistes qui étaient les panélistes.
En effet,les invités étaient composés du modérateur, lui même journaliste, Oumar Fédior, de M. Dieng directeur de l'URAC, de Mamadou Ibra Kane du CDEPS, Ibrahima Halil Ndiaye du SYNPICS, et de M. Kanouté Directeur de la communication.

L'objet de cette rencontre portait sur: La situation de la presse Sénégal.  La presse est aujourd'hui marquée par une grande précarité dans laquelle vivent les journalistes. La plupart des groupes de presse manquent  de moyens, ce qui explique les difficiles conditions de vie des pratiquants du métier. D'où l'importance du travail  des syndicats tels le SYNPICS qui cherche à leur venir en aide surtout lorsqu'ils ont des démêlés avec la justice. 

A travers ces discussions, il est ressorti que l'Union des radios communautaires (URAC) compte 102 radios communautaires. Celles-ci se distinguent fortement des radios privées. Elles ont permis,et continuent à le faire, aux populations des zones reculées  d'avoir accès à l'information mais aussi et surtout de se faire entendre.
Cependant, leur principal problème reste l'interdiction de faire de la publicité et de la politique. M. Dieng fustige le fait que ces radios communautaires font face à d'énormes problématiques avec surtout le manque de moyens et de financement. Or ces stations radios participent fortement à la promotion des cultures locales.

Face aux nombreuses interrogations des pratiquants du métier, le Directeur de la Communication a reconnu la précarité qui existe dans le métier tout comme les énormes charges et faibles moyens dont disposent les patrons de presse. Il n'a pas manqué de souligner qu'avec le code de la presse,l'Etat prévoit de venir en aide aux médias. 
L'importance des médias et leur rôle prépondérant  dans la société ont été soulignés par le patron du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (CDEPS) en la personne de M. Kane. Il n'a pas manqué de souligner le fait que les médias participent à la stabilité politique et économique du pays.

De forts moments d'échange auxquels ont assisté les invités. A travers cette rencontre, les professionnels des médis ont essayé de laver le linge sale à l'interne  en mettant sur la table tous les problèmes et maux qui gangrènent le milieu du journalisme. Même si la situation reste difficile, la formation des journalistes est indispensable. 

dimanche 30 avril 2017

Informer autrement.

Informer c'est choisir. Mais choisir les informations dont on dispose en veillant à informer, divertir tout en éduquant son public. Seulement le journaliste va à la recherche de l'information mais aussi a ses sources et celles-ci lui donnent des informations. Mais comment les publier? 
Il ne s'agit pas de tout prendre et de les diffuser. Puisqu'il y a besoin de recouper l'information mais aussi et surtout de la vérifier, la revérifier même s'il le faut.

C'est  ce qu'on appelle le fact checking. Ce terme anglais signifie vérifier l'information. Il a été crée par Peter Cunliffe-Jones, celui là même qui a fondé Africa check en 2012.  Le site web Africa check publie des articles d'information mais aussi se trouve être une organisation. 
A travers le fact checking, leurs journalistes vérifient la fidélité et l'égalité même des propos des autorités. Ils essaient d'aller un peu plus loin dans leurs recherches et vérifications différemment des médias traditionnels qui ne font que rapporter les faits tout simplement.

Au début, les articles étaient en anglais c'est à partir de Novembre 2015 qu'ils ont commencé à les faire en français. Leurs bureaux se trouvent dans 4 villes Africaines: Johannesburg, Dakar, Nairobi et Lagos. Et c'est au Sénégal qu'ils ont ouvert leur 2e bureau.
Leur travail est très simple, ils ne s’intéressent qu'aux déclarations des autorités. Ce dans des sujets qui touchent directement les populations, par exemple dans les domaines de la santé, l'éducation, le social,l'économie etc.
Seulement, il faut souligner que les critères de sélection des sujets sur lesquels ils vont enquêter sont: 1- ça doit être une déclaration  d'un pouvoir public, 2- ça doit aussi être dans le présent et non des projections vers le futur.

Juste souligner que ce travail a des problèmes que sont la difficulté à joindre la personne concernée et qui aurait tenu les propos ou fait les déclarations. Car tout travail de fact checking  ou vérification de l'information commence par cela on contacte en premier le concerné.
Ce type de travail est à saluer et à valoriser afin que le journalisme retrouve son lustre d'antan.
Toutes ces explications ont été données par des responsables du site web Africa check, lors de leur venue au Cesti dans le cadre d'une rencontre avec des étudiants de l'établissement. Les invités étaient: Peter Cunliffe-Jones directeur exécutif de la structure, Assane Diagne, rédacteur en chef du site en Afrique francophone, et Samba Dialimpa Badji, rédacteur en chef adjoint pour l'Afrique francophone. 

De gauche à droite: M.Diop, Mme Sonko, M. Badji, M. Diagne et M. Cunliffe-Jones
Crédit photo: Adja

mercredi 19 avril 2017

La société civile sénégalaise milite pour la transparence dans les industries extractives

M. Ndiaye (à gauche), M. Faye (au milieu) et M. Faye
      Découvrir une ressource naturelle telle le pétrole n'est pas chose simple, et l'après la phase post-découverte ne l'est pas non plus. Au Sénégal, le pétrole a été découvert il y a quelques années. Un prétexte pour le Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information d'organiser un carrefour et d'inviter des membres de la société civile sénégalaise. Les invités Monsieur El hadj Abdoulaye Seck et Monsieur Thialy Faye, sont tous 2 membres d'Amnesty International mais aussi de la coalition "Publiez ce que vous payez". 

Elhadj Abdoulaye Seck, a parlé des initiatives de la société civile pour la transparence dans les industries extractives. En effet,pour la coalition quand un pays découvre une ressource il y a besoin de se questionner sur le pourquoi de cette extraction, mais aussi s'interroger sur la quantité,la qualité et localiser ces ressources naturelles. L'étape qui suit, c'est la consultation des communautés sur les conséquences, les effets et les avantages d'un projet extractif afin qu'elles se sentent concernées mas aussi impliquées par ce qui se fait. Et en dernier lieu, il faut voir les processus d'attribution pour plus de clarté.

La coalition "Publiez ce que vous payez" cherche à obliger les sociétés extractives à publier ce qu'elles paient aux gouvernements partout dans le monde, une stratégie qui a porté ses fruits aux USA, au Canada et en Norvège où la législation a connu des modifications. Cette campagne a permis d'avoir plus de transparence et de reddition des comptes dans le code minier depuis 2012, début de la campagne. 
Même si leurs militants sont intimidés et persécutés dans certains pays, ils restent déterminés dans leur lutte pour plus de transparence.

En 2e partie, il y a eu l'exposé de Monsieur Thialy Faye,membre de la société civile. Il a débattu avec les étudiants du CESTI sur la promotion de la justice fiscale dans le secteur des industries extractives.
En effet,il faut savoir que 50 ans après son indépendance l'Afrique est toujours dépendante et à la traîne. Pour se rattraper,il y a les financements venant de l'extérieur mais aussi et surtout les impôts. L'impôt fiscal est dû et payé par les citoyens,le contribuable.

Seulement des facteurs d'injustice peuvent bloquer voire créer des problèmes quand à la bonne tenue de cela. C'est le cas des dépenses fiscales, de l'évasion fiscale, de l'évitement fiscal, du secteur informel entre autres. Tous ces facteurs font perdre des millions de dollars aux pays concernés, et le Sénégal n'est pas en reste. L'importance des revenus générés par le secteur extractif est nettement visible puisque ces revenus étaient  de 117 milliards 708 millions de Francs en 2014.
La coalition reste toutefois déterminée à mener des actions pour qu'il y ait plus de clarté, de transparence et d'équité dans les industries extractives.

dimanche 2 avril 2017

Trop de sang sur nos routes!

Collision entre des véhicules à Dakar
Crédit photo: samaview.com


                   
    Au Sénégal, il ne se passe plus un jour sans qu'on entende parler d'accidents de route. Ceux-ci font un nombre incroyable de morts et de blessés, et la situation ne cesse d'empirer. Si certains imputent la faute aux conducteurs, d'autres parlent de l'état des voitures. Une situation qui a fini de mettre les citoyens sénégalais dans la psychose.

Emprunter une voiture pour aller travailler, partir à l'école ou faire ses courses peut paraître anodin. Mais cela peut aussi être difficile voire même compliqué pour certains. Pour cause, les nombreux cas d'accidents de la route notés dans le pays ont fini d'installer la peur chez les sénégalais.
En écoutant la radio,en regardant la télé sans oublier les journaux et réseaux sociaux, on tombe souvent sur des informations relatant des cas d'accidents de circulation que ça soit à Dakar ou à l’intérieur du pays. Et souvent ces accidents se terminent par la perte de vies humaines.Si dans la capitale sénégalaise les choses paraissent moins compliquées puisque les secours parviennent plus facilement sur les lieux, dans les autres régions ça l'est moins. Ne dispensant pas de structures sanitaires assez outillées, et les secours souvent en nombre insuffisant les accidents sont meurtriers dans ces types de situation.

https://www.senenews.com/2017/03/04/accident-sur-la-route-de-porokhane-14-morts-et-plusieurs-blesses-denombres_182615.html

Toutefois, la violence de ces chocs ainsi que leur récurrence nous pousse à nous interroger sur les causes réelles.Pourquoi, il y a autant d'accidents de route au Sénégal?
Les responsabilités sont partagées entre les conducteurs en 1er, l'Etat en 2nd et enfin les passagers,usagers.
Quand vous sortez dans les rues de Dakar, l'état des voitures que vous rencontrez vous choque. Les transports en commun tels les cars-rapides et les Ndiaga Ndiaye, qui sont les principaux moyens de transport sont pour la plupart vieux plus de 10 à 15ans voir même plus. Ce qui constitue un réel problème.
A cela s'ajoute, l'indiscipline des sénégalais et des chauffeurs en particulier. Un chauffeur au volant téléphone
collé à l'oreille,il n'est pas rare d'en trouver. Des chauffeurs qui se disputent le passage, qui s'insultent jusqu'à en venir aux mains on en voit tous les jours. Mais c'est pire sur les routes à l'intérieur du pays où particuliers, camions, bus et transports en commun entrent souvent en collision, ce qui montre l'indiscipline galopante qui règne sur nos routes. Cela au grand malheur des usagers.



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En 2015, les chiffres parlaient de 24 000 victimes dont 400 morts ( selon les Sapeurs), en 2016 ils étaient


En 2015, les chiffres parlaient de 24 000 victimes dont 400 morts ( selon les Sapeurs), en 2016 ils étaient de 600 décès sur l'ensemble du territoire sénégalais. Un chiffre qui ne cesse d'accroître. Selon le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement chaque année au Sénégal " nous perdons 500 personnes sur nos routes. Le coût économique des accidents est de 1% sur le PIB soit 77 milliards de Fcfa par an"( Source SeneNews du 23 Mai 2016). 
Pour parer à la situation et mettre un terme à ces " meurtres gratuits", l'Etat sénégalais a décidé de servir avec la mise sur pied du permis à points, la limitation des détenteurs de permis et leur catégorisation par poids de leurs véhicules.

https://twitter.com/Senenews/status/811907574731837440

Une mesure qui est à saluer et qui vient à son heure afin que les citoyens retrouvent la quiétude en prenant les voitures. En attendant que cela se fasse, redoublons de vigilance en empruntant la voie publique mais aussi en conduisant. Car la vie n'a pas de prix. 
AYONS LES BONS REFLEXES!

vendredi 17 mars 2017

Lamine Senghor, le panafricaniste oublié

Pr Oumar Dioum ( en noir), Pr Birahim Moussa Gueye ( au milieu) et M. Camara

                Le panafricaniste Lamine Senghor fait partie de ces héros inconnus voire même méconnus du rand public. Ce sénégalais qui s'est battu pour la cause de ses frères et sœurs noirs est un contemporain. Prétexte pour le Cesti qui a organisé un débat ce 15 Mars  2017 pour se souvenir de cet activiste noir avec des invités tels le Professeur Oumar Dioum de l'Université de Dakar, du Professeur Birahim Moussa Gueye enseignant au Cesti. 

Lamine Senghor est né en 1886 à Joal,au Sénégal et mort en 1927 à Fréjus, en France. Parti au pays de Marianne suite à son enrôlement dans l'armée pour participer à la 1ère guerre mondiale,il a commencé à militer pour les droits des noirs. Combat qu'il a mené de courte durée puisque décédé très jeune. Même s'il a le même nom de famille que l'ancien président sénégalais Léopold Sédar Senghor, aucun lien de famille ou de parenté entre les 2 hommes n'est connu.
La méconnaissance de cet activiste sénégalais par les jeunes sénégalais est déplorable selon le professeur Birahim Moussa Gueye qui a déploré et regretté le fait qu'aucune rue ne porte le nom de ce panafricaniste dans le pays.

Lamine Senghor
Crédit photo: Google
  

               

mardi 14 mars 2017

Le conflit casamançais: blocages et perspectives.

         
Jean Claude Marut
     Monsieur Jean Claude Marut, chercheur français était l'invité du Cesti ce 10 Mars 2017. L'intellectuel qui est également un spécialiste de la crise en Casamance est revenu sur le conflit et sur ce qui en constituerait les blocages et les nouvelles perspectives.
Pour rappel, ce conflit est l'un des plus anciens du continent africain puisque parti de la répression d'une marche pacifique organisée le 26 Décembre 1982 par des populations casamançaises. C'est un conflit séparatiste avec d'un côté le peuple sénégalais et de l'autre le peuple casamançais.  Ce dernier est représenté par le MFDC ( Mouvement des forces démocratiques de Casamance).

Le MFDC incarnant le nationalisme casamançais avec à leur tête les Diolas qui en constituent le cœur.         Le conflit casamançais implique aujourd'hui 3 armées régulières: celles Sénégalaises, Gambiennes et Bissau guinéennes qui font face à un groupe rebelle. Toujours est-il que l'Etat sénégalais cherche à maintenir l'intégrité territoriale du pays mais aussi à préserver l'unité nationale, ce qui explique son refus de négocier avec le mouvement rebelle.

Un processus de force qui avance tout doucement avec l'Etat du Sénégal qui a une position de force et le camp adverse qu'est le MFDC qui est assez faible maintenant. Et pour cause, les séparatistes perdent de plus en plus leurs soutiens internes comme extérieurs du fait de leurs exactions, leurs divisions et guerres de succession surtout à la suite du décès de leur chef historique Abbé Augustin Diamacoune Senghor. Tous ces éléments participent à éloigner encore plus la perspective d'une indépendance de la Casamance. 

Le confit casamançais a crée une instabilité sécuritaire dans la partie sud du Sénégal conduisant à l'installation d'un intense trafic de déforestation organisé par les chinois qui font transiter le bois du port de Banjul à la Chine. A cela s'ajoute le chômage des jeunes poussant bon nombre d'entre eux à s'investir dans ce trafic mais aussi dans le trafic de la drogue.

Aujourd'hui, l'espoir de la résolution de ce conflit, qui n'a que trop duré, est peut être envisageable. Avec l'arrivée d'un nouveau président en Gambie en la personne de Adama Barrow mais aussi la limitation de l'aide provenant des ailes extérieures du MFDC. Ce dernier qui est en perte de vitesse tente tant bien que mieux de continuer la lutte pour l'indépendance de la Casamance. Un rêve qui contribuerait à diviser le pays. 

mardi 21 février 2017

Le PS se déchire.


 
Logo du PS; Crédit photo: Google
               Le Parti Socialiste (PS) du Sénégal crée en 1948 sous le nom de BDS par le défunt président sénégalais Léopold Sédar Senghor se déchire en plusieurs morceaux.  En effet, ce parti politique qui a longtemps été marqué par la discipline et l'entente fait face à une crise sans précédent.  Puisque l'actuel secrétaire général Ousmane Tanor Dieng fait face à une fronde de jeunes du parti. Ceux-ci accusés d'être dirigés par Khalifa Sall ne sont plus le bienvenus chez leurs autres camarades. C'est ainsi qu'on fait face à 2 camps dans 1 seul et unique parti. Khalifa Sall convoqué à la Division des Investigations Criminelles (DIC) aujourd'hui, a annoncé la couleur sur les réseaux sociaux.



A la suite de son fondateur qu'est feu le président Senghor, il y a eu l'ancien président du Sénégal Abdou Diouf  qui a été à la tête du parti. C'est en 1996 qu'ils ont eu un nouveau secrétaire général en la personne de Ousmane Tanor Dieng. Seulement avec l'accession de Macky Sall en 2012, les leaders de l'opposition s'étaient rangés derrière le nouvel élu pour travailler avec lui. Mais à l'approche des éléctions législatives prévues en Juillet 2017, les camarades socialistes de Tanor Dieng souhaitent que leur parti soit représenté, qu'il ait un candidat au lieu de se ranger derrière un autre.
Une telle décision n'a pas été du goût de tous  notamment de leur secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, qui voit en ça la main d'un autre. Et c'est autre est Khalifa Ababacar Sall, actuel Maire de la ville de Dakar.
 Cette crise semble n'être qu'à son début. Pour cause des partisans et sympatisans de Khalifa Sall, vus comme des membres dissidents du parti, avec à leur tête Bamba Sall ont été emprisonnés. Cela à la suite du saccage de la maison du parti lors d'un congrès qui s'y tenait le 5 Mars 2015. Bamba Fall, maire de la Médina a ainsi été arrêté en compagnie de 8 autres jeunes tous du parti socialiste pour avoir cassé des voitures et blessé des personnes lors de leur manifestation à la Maison du Parti à Colobane (Dakar). 
Après Bamba Fall, toujours en détention, Barthélemy Dias qui a échappé à la prison, c'est autour de Khalifa Sall de répondre à sa convocation. L'avenir nous élucidera sur ce qu'il va en advenir pour le Maire de Dakar.
 


     







mercredi 15 février 2017

L'économie débattue au CESTI

M. Amin ( à gauche ) et M. Diop (du Cesti )
      L'économiste franco-tunisien Samir Amin était l'invité du Cesti ce 15 Février 2017. Lors de cette rencontre qui s'est tenue à la case foyer de l'école, l'économiste a eu à échanger avec les étudiants journalistes de la question de l'économie en Afrique. D'ailleurs le thème portait sur: Les défis auxquels l'Afrique est confrontée aujourd'hui.

M. Amin d'expliquer que l'Afrique n'est pas marginalisée dans le système mondial mais qu'elle est pleinement impliquée. Le continent africain a 45% de proportions des exportations du monde, loin devant celles européennes ou même des pays d'Amérique du Sud. Selon lui toujours, les sociétés et les régions périphériques ne sont pas toutes entrées dans le système mondial au même moment. C'est la cas des pays comme l'Afrique du Sud, la Turquie, l'Inde, le Brésil qui sont entrés dans le système entre 1945 et 1960.

L'Afrique a été très tôt intégrée dans le système mondial et ce vers le XVIe siècle avec la traite négrière. Et c'est très exactement cette traite qui a participé à freiner l'économie du continent. Mais pas seulement, puisqu'il y a eu plus tard une autre forme d'appauvrissement développée par les Occidentaux avec l'aide au développement. Une aide qui n'est "qu'une goutte d'eau" par rapport aux réparations dues au continent noir.

Pour sortir du sous-développement, des solutions existent.
D'abord avoir une industrialisation où il y aura une connexion entre les pays africains eux-mêmes. Puisque selon toujours M. Amin il n'y a pas d'industrialisation en Afrique même s'il y a quelques industries en Tunisie, au Nigéria, au Kenya et en Afrique du Sud entre autres.
Ensuite, il faut une vraie révolution agricole celle paysanne. Il faut penser à moderniser, transformer les pratiques agricoles car l'Afrique a le soleil, la terre, et l'eau, donc toutes les ressources naturelles nécessaires.
Pour terminer, la question du Fcfa a été soulevée par des étudiants, lors des échanges. Mais la réponse de l'économiste n'a pas été de surprise. Puisqu'en 1965, il avait écrit sur la question pour dire que cette monnaie unique nous poserait des problèmes. Sa proposition est de s'inspirer du Cap-Vert , un pays de 500.000 habitants et qui est parvenu à avoir sa propre monnaie. Les pays africains n'ont qu'à prendre exemple de leurs voisins cap-verdiens pour résolver une bonne fois le problème sur la question monétaire.  

mardi 14 février 2017

La radio célébrée ce 13 Février

De gauche à droite: M. Sarr, M. Tarik, M. Solomon et M. Ba
 Des hommes de médias ont tenu une conférence au Cesti pour célébrer la journée mondiale de la radio.
Le thème choisi étant: L'Afrique dans les médias internationaux, l'occasion pour l'école de recevoir des responsables de la BBC ( British Broadcasting Corporation ).

En effet, la BBC pour étendre ses programmes, a prévu d'installer une antenne régionale pour l'Afrique de l'Ouest. Celle-ci sera basée à Dakar, choix fait par rapport à la situation politique stable du pays, à sa position géographique mais aussi à ses infrastructures modernes.
C'est ainsi que dans le cadre de ses partenariats, la BBC a choisi le CESTI, école de référence dans la formation au métier de journalisme, mais aussi d'autres structures s'activant dans la diffusion de l'information.

Monsieur Ibrahima Sarr, directeur du CESTI, a accueilli  M. Tarik Kafala le chef de service Arabe à la BBC en compagnie de M. Solomon et de M. Mamadou Moussa Ba , responsable dans cette organe de presse. Ce dernier qui est également un pur produit de l'école, et qui fait la fierté du CESTI constituant un parfait exemple pour illustrer le thème.  La BBC, dans sa démarche, reste impartiale dans la diffusion de l'information, selon M. Tarik, qui souligne que même s'ils sont financés par le gouvernement britannique cela n'influait en rien leur manière de travailler ni sur leur ligne éditoriale.

Il a aussi expliqué lors de la conférence que leur groupe cherche à améliorer sa capacité de diffusion surtout dans les pays où la liberté d'expression est encore limitée. C'est ainsi qu'ils se sont beaucoup impliqués lors es dernières élections présidentielles en Somalie mais aussi dans la crise politique post-électorale en Gambie. Ils ont terminé en disant que l'histoire de l'Afrique doit être racontée par les Africains eux-mêmes. Une occasion de dire aux étudiants journalistes  présents dans la salle que l'Afrique a besoin d'eux pour retrouver sa place sur la scène mondiale. 

lundi 13 février 2017

Wakhinane, un quartier de Dakar

Vue sur le quartier

 Plus connu sous le nom de « Soufou Pont » qui veut dire sous le pont, Wakhinane est situé à la descente du pont de Colobane. Considéré par beaucoup  comme un lieu de travail, des familles y vivent. Une visite dans ce quartier pourtant densément occupé  a permis d’en savoir un peu plus sur les conditions de vie.

        Des constructions en baraque à perte de vue, c’est ce qui attire en premier à Wakhinane. Difficile de croire qu’au milieu de ces carcasses de voiture entassées, de ces multiples ateliers de forge et de mécaniciens,  des familles entières y vivent.  A la descente du pont de Colobane, il faut traverser les rails puis un canal à ciel ouvert pour arriver dans le quartier. Ici des cars rapides, des taxis, des Mercedes, des camions sont entreposés dans les rues, signe de la présence de mécaniciens.  
                                   
Seulement ce décor pourrait bientôt disparaître. A la date du 28 Février 2017 tous devront quitter les lieux, le site étant un espace du domaine de l’Etat. Wakhinane, zone par laquelle va passer le Train Express Régional (TER) du Sénégal dont les travaux ont été lancés le 14 Décembre 2016. Dans un sondage fait par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) en 2013, 69.045 personnes dont 12.614 ménages ont été recensées comme impactées par le projet dans la commune de Hann Bel Air. Quelque 677 places d’affaires (ateliers, cantines sur la voie publique, étal, kiosque) ont été décomptées à Wakhinane à la même période.

Une décision qui frustre les occupants de ce quartier dont le chef de quartier El hadj Issakha Diop. Depuis 1985, il est là avec sa famille et dit connaitre les moindres coins et recoins de la cité. Le drapeau du Sénégal flotte devant la porte d’entrée de la maison en baraque. Dans la cour règne une ambiance détendue, en cet après-midi de Lundi. Les membres de la famille Diop buvaient du thé en discutant de la Can et de la victoire du Cameroun sur l’Egypte.

M. Diop dirige ce quartier depuis une dizaine d’années. Agé de près de 80ans, le vieux a la barbe toute blanche et a perdu une partie de ses dents. Debout devant son enclos, donnant à manger à ses 5 moutons et à ses pigeons, cet ancien militaire qui s’exprime bien en Wolof et Français est un peu sourd. Selon lui, depuis sa création en 1978 tous les déguerpis de Dakar étaient recasés à Wakhinane. Le Gouverneur de Dakar Thierno Birahim Ndao avait adopté une telle politique.

Ici, plusieurs races  s’y retrouvent: Wolofs, Sérères, Diolas, Peulhs, et même des Guinéens et des Maliens y sont. Mais les problèmes ne manquent pas d’arriver comme entre ce Maure, vendeur de gargote, et son voisin Sérère qui lui doit de l’argent depuis 7 mois. Muni de sa plainte, il est venu remettre la convocation au chef de quartier qui lui a demandé 24h pour convoquer l’autre partie et régler l’affaire à l’amiable.  
Des infrastructures, il en manque dans ce quartier. Les populations pour avoir des papiers administratifs se rendent à la Mairie de Hann-Bel Air, commune à laquelle ils appartiennent. En l’absence de poste de police, un comité de veille a été mis en place pour assurer la sécurité. Un jeune du quartier, membre de ce comité, nos confie que ce sont eux-mêmes qui veillent sur la sécurité de leur zone. Les personnes malintentionnées, ils les chassent vite fait de leur quartier sans dire par quels moyens.

Dans les coins de rue, les enfants jouent en toute insouciance avec des pièces en métal ramassées dans les ateliers des ouvriers. Beaucoup sans chaussures courent sur la saleté pour jouer à cache-cache, ou au football. A 17h, heure de la descente les ouvriers qui sortent des usines d’à côté passent acheter de quoi grignoter. «  Comme la plupart rentre en banlieue, ils passent acheter de quoi manger. En attendant d’arriver à la maison et de bien manger son bol de riz ou dîner », nous explique cette vendeuse de beignets. Seulement le sifflement du petit train bleu annonçant son arrivée à la gare de Colobane fait courir des voyageurs en retard. Sur son passage, le train soulève la poussière ce qui irrite les narines. Une impression de tremblement vous traverse les jambes.

A Wakhinane, la case de santé ne fonctionne plus. Crée au début des années 2000 avec le financement de l’ONG ENDA Tiers Monde, elle est fermée les populations  obligées d’aller vers les centres de santé de Colobane, Yarakh ou des Hlm. Ndéye Gueye vit ici depuis dix (10) ans et gère le robinet public, travail qu’elle allie avec celui de lavandière.  Le teint noir, des rides sur le visage, les lèvres  craquelées, la peau sèche, elle paraît peu se préoccuper des soins de beauté. En pagne et tee-shirt à l’effigie d’un lutteur du Baol, le foulard mal noué sur la tête, elle tient son bébé d’environ 6 mois sur les bras.  Selon elle, à chaque fois qu’ils ont des soucis de santé, ils vont soit dans un poste de santé de Colobane, des Hlm ou à Yarakh. Comme lors de sa dernière grossesse, elle faisait ses visites prénatales au centre de santé de Colobane.

L’absence d’infrastructures cause de nombreux problèmes aux habitants obligés de faire avec les moyens du bord en cas de besoin. Mère Fatou Diouf en a vécu l’expérience. Sa maison a pris feu il y a quelques semaines. La petite porte en zinc, qui tient à peine, donne sur une cour étroite. Des bruits de marteau témoignant des travaux qui sont en cours, vous accueillent dès votre arrivée. Un menuisier construit une chambre en bois.  Un enfant de 3ans en jean et pull longue manche, pieds nus nous accompagne à l’intérieur. Mme Diouf est trouvée entrain de laver des bouteilles d’huile vides de 20 litres, qui revendues vont servir de réserves d’eau dans les restaurants et ateliers. Des restes de bois consumés, des habits brûlés, des  baraques détruites, sont en entassés dans un coin.

  Elle narre les faits : « Il y a quelques jours, un incendie s’est déclaré dans ma maison  vers 21h. Avec le vent, les flammes se sont très vite répandues détruisant  3 chambres. Toutes nos affaires sont parties en fumée. Les matelas, mon armoire et tout ce qu’il y avait à l’intérieur réduits en cendre. Je remercie mes voisins sans qui ça aurait été pire, ce sont eux même qui ont fini par éteindre le feu avec des seaux d’eau qu’ils se passaient d’une maison à une autre. »  La seule chambre épargnée par les flammes sert désormais de dortoir pour la mère de famille, ses 2 filles et ses petits- enfants. Les garçons sont hébergés par leurs voisins.

Wakhinane dispose de 2 écoles communautaires construites par les populations. L’une d’elle se trouve en face du pont de Colobane, elle n’a qu’une seule classe. Sur la façade, du mur, peinte en couleur blanche est écrit :Ecole Communautaire Wakhinane. De l’intérieur, on voit et on entend tout ce qui se passe au dehors tels les cris des enfants qui jouent dans la rue. Seuls  9 tables-bancs plus une armoire en fer forment le décor dans la classe. La porte et la fenêtre  ouvertes permettent d’éclairer la salle un peu obscure. Sur le toit en bois et zinc est suspendue une lampe ampoule.  Les cours de Français sont donnés de 8h à 13h et de 15h à 17 du Lundi au Samedi. Le groupe du soir fait Arabe de 13h à 17h. Les mensualités sont de 1500Fcfa de la C1 à la CE2 et les élèves de CM1 et CM2 paient 2000Fcfa. Dans la classe, il y a 2 rangées de tables-bancs. La 1ère est occupée par les aînés qui font la CM1 et la CM2 et la 2e  les enfants qui sont de la CI à la CE2. L’instituteur divise le tableau en 2 parties égales. 


A 18h, la salle est très animée avec des vas et viens des élèves jusqu’à ce que Oustaz sonne la fin de la récréation à 18h30 marquant le début des cours. 40 élèves sont présents dans la classe et s’assoient à 4 ou 5 par table. Les élèves  de la CI à la CE2 âgés entre 5 et 15ans sont les plus nombreux.  Après les  salutations en arabe, Oustaz fait un rappel sur le cours passé puis commence une nouvelle leçon, le tout en Wolof. Les élèves habitent tous le quartier. Beaucoup travaillent comme fille de ménage dans les quartiers environnants, c’est à la descente du travail qu’elles viennent à l’école pour étudier. Une d’elles Soda Gningue a 20ans et habite avec sa sœur et ses cinq (5) amies dans une chambre louée 15.000Fcfa. L’originaire de Bambey qui travaille aux Hlm 5, dit parvenir à lire en arabe et à bien pratiquer sa religion.


Wakhinane c’est un site d’habitation mais aussi un lieu de travail pour des centaines de personnes. Ici les maisons construites en toute anarchie côtoient les ateliers. Mais la question de leur prochain déguerpissement les rend furieux, et réveille leur colère. Tous sont conscients  qu’ils doivent partir mais ne savent pas où aller et fustigent les 800.000Fcfa proposés comme indemnité par propriété. Ceux qui ont déjà signé vont percevoir leur argent, quand à Pa Diop il a rendez-vous la semaine prochaine à l’APIX pour signer et se résigner à partir ailleurs avec ses amis.

jeudi 9 février 2017

Trump de plus en plus isolé


Donald Trump, Président Américain

 Le président américain Donald Trump fait face à une résistance de plus en plus forte. A la suite de son élection à la Maison- Blanche, il a du faire face à la mobilisation des femmes qui avaient organisé "la Marche des femmes". La mobilisation s'était étendue même hors des frontières américaines. C'est ainsi qu'on a assisté à des manifestations pour s'indigner contre Donald Trump à Paris, Londres, Munich.


Donald Trump, un président habitué aux scandales, continue toujours de faire parler de lui 2 mois après son accession à la tête des Etats-Unis. Le dernier en date concernant sa fille Ivanka Trump ,qui a eu des bisbilles avec un magasin de luxe qui aurait refusé de vendre des produits de la fille à son papa. Pour régler le problème, le président a tout bonnement décidé de faire montre de sa colère sur les réseaux sociaux.

Ce 7 Février, les choses se sont à nouveau élargies après que la sénatrice démocrate ait été interdite de prendre la parole par le président de la Chambre. C'est ainsi qu'un hashtag a été crée sous le nom #LetLizSpeak en soutien à la dame réduite au silence alors qu'elle lisait une lettre de la veuve de Martin Luther King. Elizabeth Warren est considérée comme le porte étendard de la résistance contre le président républicain.

Les femmes se sont ainsi mobilisées depuis le début, bien avant son investiture à la Maison-Blanche. Elles se sont indignées contre les positions de Trump jugées anti-féministes. Mais pas seulement, puisque les musulmans aussi se sont impliqués dans ces manifestations pour dénoncer les comportements jugés ostentatoires de Trump.







jeudi 2 février 2017

La Gambie a un nouveau gouvernement

Gouvernement 1 sous Barrow

 Le président Barrow qui a pris fonction il y a quelques semaines a officiellement formé son gouvernement ce Mardi 1er Février 2017 à Banjul. Celui-ci est composé de 10 membres dont 2 femmes. Dans ce 1er gouvernement sous l'ère Barrow, on y retrouve l'opposant historique de Yahya Jammeh, du nom de Oussainou Darboe.








vendredi 27 janvier 2017

Les Cestiens mobilisés sur la toile

                   
hashatg utilisé par les étudiants du cesti

                  Le #CESTMOB est le nouveau hashtag mis en place par la communauté cestienne pour pouvoir diffuser des informations sur la toile tout en restant ensemble.
Ce sigle, qui signifie Cestiens Mobilisés, a germé dans la tête d'une ancienne du CESTI en la personne de Fatou Niang, de la 43e promotion.

Après réflexion, celle-ci a partagé son idée avec d'autres cestiens et de fil en aiguille le projet a été mis sur pied. A travers, le hashtag #CESTMOB les Cestiens cherchent à se mobiliser , à se regrouper sur la toile. Car ces étudiants formés en journalisme sont tenus de collecter des informations, de les donner ou même de les partager avec les populations.
 #CESTMOB leur permet ainsi de partager des informations à temps réel sur les réseaux sociaux, de cordonner leurs actions, actions de tous les Cestiens, selon les propos d'un des anciens de l'école.
En effet, c'est un projet qui regroupe autant les anciens que les actuels étudiants de l'école.

Le Cesti s"est lancé depuis quelques années dans l'éducation au numérique  travers des modules dispensés et  qui forment les étudiants à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Avec le hashtag #CESTMOB, les étudiants en journalisme et communication du CESTI entendent s'unir dans la diffusion de l'information, en se mobilisant plus sur la toile.
Un moyen pour cette grande communauté de cestiens de diffuser plus facilement des informations, et de les faire partager car c'est une communauté avec différentes nationalités.
Cependant même en diffusant l'information, ils gardent en tête qu'ils se doivent de donner une information sure, claire, précise et vérifiée.