mercredi 15 février 2017

L'économie débattue au CESTI

M. Amin ( à gauche ) et M. Diop (du Cesti )
      L'économiste franco-tunisien Samir Amin était l'invité du Cesti ce 15 Février 2017. Lors de cette rencontre qui s'est tenue à la case foyer de l'école, l'économiste a eu à échanger avec les étudiants journalistes de la question de l'économie en Afrique. D'ailleurs le thème portait sur: Les défis auxquels l'Afrique est confrontée aujourd'hui.

M. Amin d'expliquer que l'Afrique n'est pas marginalisée dans le système mondial mais qu'elle est pleinement impliquée. Le continent africain a 45% de proportions des exportations du monde, loin devant celles européennes ou même des pays d'Amérique du Sud. Selon lui toujours, les sociétés et les régions périphériques ne sont pas toutes entrées dans le système mondial au même moment. C'est la cas des pays comme l'Afrique du Sud, la Turquie, l'Inde, le Brésil qui sont entrés dans le système entre 1945 et 1960.

L'Afrique a été très tôt intégrée dans le système mondial et ce vers le XVIe siècle avec la traite négrière. Et c'est très exactement cette traite qui a participé à freiner l'économie du continent. Mais pas seulement, puisqu'il y a eu plus tard une autre forme d'appauvrissement développée par les Occidentaux avec l'aide au développement. Une aide qui n'est "qu'une goutte d'eau" par rapport aux réparations dues au continent noir.

Pour sortir du sous-développement, des solutions existent.
D'abord avoir une industrialisation où il y aura une connexion entre les pays africains eux-mêmes. Puisque selon toujours M. Amin il n'y a pas d'industrialisation en Afrique même s'il y a quelques industries en Tunisie, au Nigéria, au Kenya et en Afrique du Sud entre autres.
Ensuite, il faut une vraie révolution agricole celle paysanne. Il faut penser à moderniser, transformer les pratiques agricoles car l'Afrique a le soleil, la terre, et l'eau, donc toutes les ressources naturelles nécessaires.
Pour terminer, la question du Fcfa a été soulevée par des étudiants, lors des échanges. Mais la réponse de l'économiste n'a pas été de surprise. Puisqu'en 1965, il avait écrit sur la question pour dire que cette monnaie unique nous poserait des problèmes. Sa proposition est de s'inspirer du Cap-Vert , un pays de 500.000 habitants et qui est parvenu à avoir sa propre monnaie. Les pays africains n'ont qu'à prendre exemple de leurs voisins cap-verdiens pour résolver une bonne fois le problème sur la question monétaire.  

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