dimanche 30 avril 2017

Informer autrement.

Informer c'est choisir. Mais choisir les informations dont on dispose en veillant à informer, divertir tout en éduquant son public. Seulement le journaliste va à la recherche de l'information mais aussi a ses sources et celles-ci lui donnent des informations. Mais comment les publier? 
Il ne s'agit pas de tout prendre et de les diffuser. Puisqu'il y a besoin de recouper l'information mais aussi et surtout de la vérifier, la revérifier même s'il le faut.

C'est  ce qu'on appelle le fact checking. Ce terme anglais signifie vérifier l'information. Il a été crée par Peter Cunliffe-Jones, celui là même qui a fondé Africa check en 2012.  Le site web Africa check publie des articles d'information mais aussi se trouve être une organisation. 
A travers le fact checking, leurs journalistes vérifient la fidélité et l'égalité même des propos des autorités. Ils essaient d'aller un peu plus loin dans leurs recherches et vérifications différemment des médias traditionnels qui ne font que rapporter les faits tout simplement.

Au début, les articles étaient en anglais c'est à partir de Novembre 2015 qu'ils ont commencé à les faire en français. Leurs bureaux se trouvent dans 4 villes Africaines: Johannesburg, Dakar, Nairobi et Lagos. Et c'est au Sénégal qu'ils ont ouvert leur 2e bureau.
Leur travail est très simple, ils ne s’intéressent qu'aux déclarations des autorités. Ce dans des sujets qui touchent directement les populations, par exemple dans les domaines de la santé, l'éducation, le social,l'économie etc.
Seulement, il faut souligner que les critères de sélection des sujets sur lesquels ils vont enquêter sont: 1- ça doit être une déclaration  d'un pouvoir public, 2- ça doit aussi être dans le présent et non des projections vers le futur.

Juste souligner que ce travail a des problèmes que sont la difficulté à joindre la personne concernée et qui aurait tenu les propos ou fait les déclarations. Car tout travail de fact checking  ou vérification de l'information commence par cela on contacte en premier le concerné.
Ce type de travail est à saluer et à valoriser afin que le journalisme retrouve son lustre d'antan.
Toutes ces explications ont été données par des responsables du site web Africa check, lors de leur venue au Cesti dans le cadre d'une rencontre avec des étudiants de l'établissement. Les invités étaient: Peter Cunliffe-Jones directeur exécutif de la structure, Assane Diagne, rédacteur en chef du site en Afrique francophone, et Samba Dialimpa Badji, rédacteur en chef adjoint pour l'Afrique francophone. 

De gauche à droite: M.Diop, Mme Sonko, M. Badji, M. Diagne et M. Cunliffe-Jones
Crédit photo: Adja

mercredi 19 avril 2017

La société civile sénégalaise milite pour la transparence dans les industries extractives

M. Ndiaye (à gauche), M. Faye (au milieu) et M. Faye
      Découvrir une ressource naturelle telle le pétrole n'est pas chose simple, et l'après la phase post-découverte ne l'est pas non plus. Au Sénégal, le pétrole a été découvert il y a quelques années. Un prétexte pour le Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information d'organiser un carrefour et d'inviter des membres de la société civile sénégalaise. Les invités Monsieur El hadj Abdoulaye Seck et Monsieur Thialy Faye, sont tous 2 membres d'Amnesty International mais aussi de la coalition "Publiez ce que vous payez". 

Elhadj Abdoulaye Seck, a parlé des initiatives de la société civile pour la transparence dans les industries extractives. En effet,pour la coalition quand un pays découvre une ressource il y a besoin de se questionner sur le pourquoi de cette extraction, mais aussi s'interroger sur la quantité,la qualité et localiser ces ressources naturelles. L'étape qui suit, c'est la consultation des communautés sur les conséquences, les effets et les avantages d'un projet extractif afin qu'elles se sentent concernées mas aussi impliquées par ce qui se fait. Et en dernier lieu, il faut voir les processus d'attribution pour plus de clarté.

La coalition "Publiez ce que vous payez" cherche à obliger les sociétés extractives à publier ce qu'elles paient aux gouvernements partout dans le monde, une stratégie qui a porté ses fruits aux USA, au Canada et en Norvège où la législation a connu des modifications. Cette campagne a permis d'avoir plus de transparence et de reddition des comptes dans le code minier depuis 2012, début de la campagne. 
Même si leurs militants sont intimidés et persécutés dans certains pays, ils restent déterminés dans leur lutte pour plus de transparence.

En 2e partie, il y a eu l'exposé de Monsieur Thialy Faye,membre de la société civile. Il a débattu avec les étudiants du CESTI sur la promotion de la justice fiscale dans le secteur des industries extractives.
En effet,il faut savoir que 50 ans après son indépendance l'Afrique est toujours dépendante et à la traîne. Pour se rattraper,il y a les financements venant de l'extérieur mais aussi et surtout les impôts. L'impôt fiscal est dû et payé par les citoyens,le contribuable.

Seulement des facteurs d'injustice peuvent bloquer voire créer des problèmes quand à la bonne tenue de cela. C'est le cas des dépenses fiscales, de l'évasion fiscale, de l'évitement fiscal, du secteur informel entre autres. Tous ces facteurs font perdre des millions de dollars aux pays concernés, et le Sénégal n'est pas en reste. L'importance des revenus générés par le secteur extractif est nettement visible puisque ces revenus étaient  de 117 milliards 708 millions de Francs en 2014.
La coalition reste toutefois déterminée à mener des actions pour qu'il y ait plus de clarté, de transparence et d'équité dans les industries extractives.

dimanche 2 avril 2017

Trop de sang sur nos routes!

Collision entre des véhicules à Dakar
Crédit photo: samaview.com


                   
    Au Sénégal, il ne se passe plus un jour sans qu'on entende parler d'accidents de route. Ceux-ci font un nombre incroyable de morts et de blessés, et la situation ne cesse d'empirer. Si certains imputent la faute aux conducteurs, d'autres parlent de l'état des voitures. Une situation qui a fini de mettre les citoyens sénégalais dans la psychose.

Emprunter une voiture pour aller travailler, partir à l'école ou faire ses courses peut paraître anodin. Mais cela peut aussi être difficile voire même compliqué pour certains. Pour cause, les nombreux cas d'accidents de la route notés dans le pays ont fini d'installer la peur chez les sénégalais.
En écoutant la radio,en regardant la télé sans oublier les journaux et réseaux sociaux, on tombe souvent sur des informations relatant des cas d'accidents de circulation que ça soit à Dakar ou à l’intérieur du pays. Et souvent ces accidents se terminent par la perte de vies humaines.Si dans la capitale sénégalaise les choses paraissent moins compliquées puisque les secours parviennent plus facilement sur les lieux, dans les autres régions ça l'est moins. Ne dispensant pas de structures sanitaires assez outillées, et les secours souvent en nombre insuffisant les accidents sont meurtriers dans ces types de situation.

https://www.senenews.com/2017/03/04/accident-sur-la-route-de-porokhane-14-morts-et-plusieurs-blesses-denombres_182615.html

Toutefois, la violence de ces chocs ainsi que leur récurrence nous pousse à nous interroger sur les causes réelles.Pourquoi, il y a autant d'accidents de route au Sénégal?
Les responsabilités sont partagées entre les conducteurs en 1er, l'Etat en 2nd et enfin les passagers,usagers.
Quand vous sortez dans les rues de Dakar, l'état des voitures que vous rencontrez vous choque. Les transports en commun tels les cars-rapides et les Ndiaga Ndiaye, qui sont les principaux moyens de transport sont pour la plupart vieux plus de 10 à 15ans voir même plus. Ce qui constitue un réel problème.
A cela s'ajoute, l'indiscipline des sénégalais et des chauffeurs en particulier. Un chauffeur au volant téléphone
collé à l'oreille,il n'est pas rare d'en trouver. Des chauffeurs qui se disputent le passage, qui s'insultent jusqu'à en venir aux mains on en voit tous les jours. Mais c'est pire sur les routes à l'intérieur du pays où particuliers, camions, bus et transports en commun entrent souvent en collision, ce qui montre l'indiscipline galopante qui règne sur nos routes. Cela au grand malheur des usagers.



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En 2015, les chiffres parlaient de 24 000 victimes dont 400 morts ( selon les Sapeurs), en 2016 ils étaient


En 2015, les chiffres parlaient de 24 000 victimes dont 400 morts ( selon les Sapeurs), en 2016 ils étaient de 600 décès sur l'ensemble du territoire sénégalais. Un chiffre qui ne cesse d'accroître. Selon le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement chaque année au Sénégal " nous perdons 500 personnes sur nos routes. Le coût économique des accidents est de 1% sur le PIB soit 77 milliards de Fcfa par an"( Source SeneNews du 23 Mai 2016). 
Pour parer à la situation et mettre un terme à ces " meurtres gratuits", l'Etat sénégalais a décidé de servir avec la mise sur pied du permis à points, la limitation des détenteurs de permis et leur catégorisation par poids de leurs véhicules.

https://twitter.com/Senenews/status/811907574731837440

Une mesure qui est à saluer et qui vient à son heure afin que les citoyens retrouvent la quiétude en prenant les voitures. En attendant que cela se fasse, redoublons de vigilance en empruntant la voie publique mais aussi en conduisant. Car la vie n'a pas de prix. 
AYONS LES BONS REFLEXES!