mercredi 11 octobre 2017

AFFAIRE YAVUZ SELIM: A quand la résolution?


Portail d'entrée du Collège Yavuz Selim
Crédit photo: Dakaractu

           Qui n'a pas entendu parler du collège Bosphore Yavuz Selim ces derniers jours? 
Une histoire complexe, difficile mais aussi pleine de surprises et de rebondissements. En effet tout commence le Lundi 2 Octobre  2017, lorsque des éléments du GMI sont venus stationner devant les établissements du groupe scolaire pour interdire l'accès au personnel administratif, aux enseignants et aux élèves.  Une mesure à laquelle personne ne s'attendait même si le ministre de l'Intérieur avait sorti un communiqué deux jours auparavant pour informer de la fermeture imminente de l'école.

Deux semaines plus tard, les différentes discussions entamées entre les concernés, que sont le ministre de l'éducation, le conseil d'administration, le personnel pédagogique et les parents d'élèves, n'ont finalement rien donné. C'est L’ÉCHEC TOTAL.

Conséquences: plus de 3000 élèves inscrits dans les 9 établissements du groupe Yavuz Selim se retrouvent sans école, après avoir fait 1 semaine de cours pour certains et 1 mois de cours pour d'autres.
Un autre souci c'est qu'il existe 403 élèves inscrits gratuitement à Yavuz Selim et qui risquent de faire une année blanche si la situation n'est pas réglée à temps. Et pour cause, ce sont des enfants dont les parents n'ont pas assez de moyens financiers.

L'autre conséquence: c'est la consternation dans laquelle se trouvent les parents d'élèves. Car inscrire son enfant à Yavuz Selim n'est pas permis à tous, puisque cela demande de gros moyens financiers.
Or de nombreux parents ont fait le choix de payer les frais de scolarité de leurs enfants dès la rentrée.
La dernière conséquence notée c'est le devenir du personnel enseignant et administratif de l'école.  
Si l'école est fermée, combien de personnes risquent de perdre leur emploi?

Au vu de tout cela, l'Etat ne devrait-il  pas chercher à trouver un terrain d'entente avec l'autre partie?
Devrait on accepter de sacrifier l'avenir de ces multiples jeunes pour des  questions d'intérêts?
N’est-il pas urgent de faire des concessions, des deux parts, pour une issue heureuse à cette affaire?

Si pour le ministre de l'éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam le collège sera mis sous administration provisoire et donc géré par l'Etat sénégalais, pour le conseil d'administration et les parents d'élèves il est hors de question de laisser leurs enfants avec ces nouveaux administrateurs.  Car disent-ils, le gouvernement n'a qu'à régler les nombreux problèmes de l'école publique sénégalaise avant de chercher à en rajouter d'autres.

Le président du Conseil d'administration de Yavuz Selim, Madiambal Diagne et le président de l'Association des parents d'élèves, Mamadou Kebe campent sur leur position: soit on sénégalise l'école en cédant les actions à des investisseurs sénégalais uniquement, soit les enfants seront retirés tout bonnement de Yavuz Selim.
Quoi qu'il en soit les dés sont jetés et il est plus qu'urgent de trouver une solution juste et durable à l'affaire Yavuz Selim, une affaire qui pour le moment n'a pas encore livré tous ses secrets.