![]() |
Pavillon A du campus social |
Une Université, c'est un temple du savoir. Mais à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar c'est la débrouillardise qui reste de mise.
Pour pouvoir vivre et étudier normalement au campus social, les étudiants se débrouillent pour se loger, se nourrir et même pour avoir de la place dans les amphithéâtres.
La cause à tous ces problèmes c'est le surnombre d'étudiants orientés tous les ans à l'Université de Dakar. Au campus social, les étudiants en quête de logement sont bien plus nombreux que les chambres disponibles. Une situation qui empire d'année en année.
Le gouvernement actuel a eu à faire des améliorations dans le but d'alléger les difficiles conditions auxquelles sont confrontées les apprenants. Puisqu'en 2015, le Président Macky Sall a eu à inaugurer trois (3) nouveaux pavillons de 1044 lits portant à 22 les pavillons où sont logés les étudiants.
Malgré tous ces efforts consentis, des jeunes continuent à squatter dans les couloirs et à y passer la nuit.
http://www.enqueteplus.com/content/universit%C3%A9-cheikh-cheikh-anta-diop-de-dakar-les-chiffres-qui-font-peur
L'autre problème c'est que dans les chambres, ils sont 8 voire 10 à s'y entasser alors que ce sont des logements sensés accueillir au maximum 4 personnes. C'est dire que le campus social est surpeuplé.
L'autre problème c'est que dans les chambres, ils sont 8 voire 10 à s'y entasser alors que ce sont des logements sensés accueillir au maximum 4 personnes. C'est dire que le campus social est surpeuplé.
Ces difficiles conditions de logement affectent les étudiants dans leur vie quotidienne, ce qui se reflète dans leurs résultats scolaires. Des résultats, qui sont la plupart du temps, très mauvais et qui poussent beaucoup d'entre eux vers la sortie avec les échecs répétitifs dans les examens.
Pour venir à bout de cette situation il faut d'abord revoir le nombre de bacheliers orientés toutes les années à l'Université de Dakar. Ensuite, la construction de nouvelles universités à l'intérieur du pays est à prévoir. Une chose qui faciliterait la tâche à ces nombreux jeunes qui viennent étudier jusqu'à Dakar.
Les communes et mairies des localités d'où sont originaires les étudiants doivent aussi jouer pleinement leur rôle. Même si ces édiles locaux louent des appartements pour leurs étudiants ressortissants, dans des quartiers proches de l'Université. Il reste que ces appartements sont souvent insuffisants face à ce grand nombre de demandeurs.
Il y a donc un réel besoin de revoir les politiques à mener pour une amélioration des conditions de vie et de logement des étudiants de l'Université de Dakar. Des étudiants qui sont aujourd'hui estimés à près de 80 000 au total. La balles est donc dans le camp des autorités administratives et gouvernementales.
http://www.rfi.fr/afrique/20160114-senegal-debrouille-vie-etudiante-reportage