mardi 14 janvier 2020

Le Sénégal sombre!

Image prise sur Google

Meurtres, viols, violences aggravées, la série d'honneurs se multiplie au pays de la téranga. Le Sénégal, qui autrefois était considéré comme un havre de paix, semble perdre ce côté paisible. Aujourd'hui, la peur est le sentiment le plus partagé par les citoyens sénégalais. A qui la faute?
Difficile de le dire.

      Le Mardi 14 Janvier dernier, le pays se réveillait dans la douleur. Une petite fille de 4ans venait d'être tuée de la pire des manières à Kantène, en Casamance. Une information relayée par tous les médias qui parlent d'horreur. C'est une boucherie!
Le mot n'est pas lourd, il serait même insignifiant face à la situation qui vient de se produite. En effet, la fillette a été égorgée par son bourreau qui n'a aucun mal à accomplir son acte si l'on imagine son poids face à la petite innocente qui n'avait que 4ans.

Ce cas n'est pas isolé puisqu'il y a tout juste deux (2) semaines une autre fillette de 2ans seulement avait aussi été assassinée par un "monstre" à Mbour. Ndiaya Gueye avait précisément 2ans et 4mois.
Pourtant, ces enfants ne demandaient qu'à vivre dans un environnement serein, loin des problèmes et soucis des adultes. Hélas, le destin en a décidé autrement pour elles.

Si ce n'est des enfants qui sont froidement assassinés par des adultes monstrueux, ils sont alors abusés ou exploités. Les cas d'exploitation d'enfants ne sont pas rares dans notre pays qui a toujours été vu comme un pays de bonté, de bonnes valeurs, d'humanisme et de croyants. Mais si tout ceci était vrai en nous pourquoi y aurait-il autant de méchanceté, de mauvaise fois et de cruauté envers les autres et surtout les tout-petits.


Aujourd'hui, une introspection s'impose pour tous les Sénégalais afin de voir là où le bas blesse. Est-ce dû à la pauvreté? Est-ce le résultat de la "démission" des parents qui ont failli à leur mission première celle d'éduquer leur progéniture? Est-ce qu'on est entrain d'assister aux conséquences de la dépravation des mœurs longtemps insinuée? Est-ce les conséquences de l'abus de drogue, de cannabis ou d'alcool?
Autant de questions qui attendent des réponses. Ce qui est sûr à l'instant où nous sommes c'est qu'il faut agir et vite si l'on veut continuer à assurer un cadre de vie sûr et meilleur à tous notamment aux tout-petits.


mardi 6 mars 2018

Encore un Sénégalais tué.


Crédit photo: Senego, Sur la photo le sénégalais tué

















Des personnes qui se font assassiner cruellement, on en entend tous les jours et cela partout dans le monde. Mais c'est à se demander si le sort n'est pas jeté sur les émigrés sénégalais. Ces derniers se font tuer comme des mouches tous les ans. Et comme toujours, les autorités ne réagissent jamais à temps.

Afrique, Europe, Amérique, Asie, Océanie, autant de continents que de pays où sont installés les Sénégalais. Éparpillés un peu partout dans le monde, ils sont à la recherche d'un lendemain meilleur laissant quelques fois parents, époux et enfants dans leur pays d'origine. Mais quand émigrer se solde par la mort,il y a l'espoir de toute une famille qu s'amenuise. Et le contexte actuel qui prévaut dans le monde est celui de l'insécurité.    Une violence qui se manifeste par l'assassinat de simples citoyens. Et c'est à se demander si tuer des étrangers n'est pas à la mode en ces temps qui courent. Et les Sénégalais expatriés ne sont pas épargnés par ces crimes odieux. Le dernier en date est celui de Idy Diéne, un père de famille âgé de 54 ans, tué à Florence, en Italie ce Lundi 5 Mars 2018. Des faits qui se répètent tous les ans installant la consternation et la panique chez de nombreux concitoyens vivant dans des pays étrangers. Ce qui est encore plus dommage c'est la cause même de ce meurtre. En effet, les médias italiens se sont emparés de l'affaire pour parler d'une tentative de suicide de l'auteur qui n'est autre qu'un italien qualifié de "raciste". Un homme qui en sortant de chez lui avait décidé de se suicider avant de changer de décision au dernier moment.
De multiples questions surviennent lorsque ces types de situation arrivent.
Pourquoi il a tiré sur le Sénégalais? N'y avait-il pas d'autres passants sur le pont? Avait-il réellement la volonté de se suicider? Sera-t-il jugé et condamné à la hauteur de son acte? Les autres sénégalais sont-ils réellement en sécurité? Que devient la famille de la victime?
Des interrogations auxquelles il sera difficile d'avoir des réponses puisque d'autres cas similaires se sont déjà présentées. Cette froide exécution vient allonger la longue liste des compatriotes tués. En 2016, devant les parlementaires le Ministre des Affaires étrangères, d'alors, Mankeur Ndiaye annonçait que 66 sénégalais avaient été assassinés. Accident, arme à feu, chute mortelle, bavure policière, agression , sont les causes évoquées dans quelques rares cas. Ces chiffres qui ne cessent d'augmenter au fil des années montrent la gravité de la situation. Plus encore, il arrive très peu de fois où des officiels se prononcent sur ces chiffres.

https://www.sunuker.com/morts-assassines-a-letranger-le-reve-brise-de-ces-senegalais/

Malgré tout, l'Etat essaie tant bien que mal de jouer son rôle de protecteur à l'endroit de ces émigrés. Mais il reste des pas à faire. A commencer par une plus grande volonté de mobilisation et d'implication de nos autorités. Car il est inadmissible que ce type d'actes continuent à se répéter aussi fréquemment et la seule que font nos autorités c'est sortir des communiqués. Des communiqués qui sortent des jours voire une semaine après les faits. Autre chose c'est que les hommes qui dirigent le ministère des affaires étrangères ainsi que la direction des sénégalais de l'extérieur doivent montrer plus de fermeté dans leurs discours. Car s'ils échouent, ce sont les autres sénégalais de l'étranger qui vont prendre leur propre sécurité à bras le corps. Ce qui se manifeste souvent par des marches silencieuses ou des regroupent devant les ambassades.
Et les autorités ont le devoir de ne pas faillir à leur mission qui est de garantir l'intégrité des personnes et des biens des Sénégalais, sans oublier les émigrés sénégalais et sénégalaises.








mercredi 3 janvier 2018

Procés de Khalifa Sall, le renvoi de trop.

       
Khalifa Sall, maire de Dakar
Crédit photo: Sénégal7
  

     L'attente est de plus en plus longue dans ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Khalifa Sall. Alors que tous s'attendaient, aujourd'hui, à ce que les débats s'ouvrent et que le procès commence enfin, il a été encore renvoyé jusqu'au 23 Janvier 2018.



 Et de 2! Voilà maintenant 2 fois que le procès du maire de Dakar est renvoyé, et cela de façon successive. Une situation qui continue de tenir en haleine tout le Sénégal et qui il faut le dire n'arrange aucunement les deux parties.

A commencer par le pouvoir judiciaire accusé d'être manipulé par le gouvernement, accusations faites par les partisans du maire de Dakar. Il serait donc mieux pour ces hommes chargés de juger, ces accusés d'escroquerie, d'élucider les citoyens sur cette affaire qui n'aura que trop durer. Mais aussi ce serait pour eux, un moyen de retrouver cette image d'hommes libres et donc de juges indépendants.




De l'autre côté, il y a le ou plutôt les accusés qui sont au nombre de 7. Tous accusés d'escroquerie portant sur 1 milliard 800 millions de Franc CFA cela dans l'affaire de la Caisse d'avance de la Mairie de Dakar. Là aussi, les Sénégalais ont besoin de savoir qui dit vrai et qui faux. Car quoi qu'on puisse dire Khalifa Sall et ses 6 coaccusés ont toujours nié ces accusions portées sur eux, et continuent encore de le faire.

http://xalimasn.com/khalifa-sall-et-cie-face-au-doyen-des-juges-les-minutes-de-laudition/

Et pour toutes ces raisons évoquées , ce procès devait bel et bien se tenir aujourd'hui Mercredi 3 Janvier 2018 pour qu'enfin qu'on sache QUI A FAIT QUOI? 
Mais voilà qu'à la surprise générale, le procès a encore été reporté jusqu'au 23 Janvier prochain par le juge Malick Lamotte, un homme habitué aux gros dossiers. Alors que son prédécesseur le juge Maguette Diop devient son assesseur.

Khalifa Sall n'est pas prêt de recouvrer la liberté encore moins de retrouver son bureau à la Mairie de Dakar. Puis qu'après son expulsion du parti socialiste, lui et 62 autres,  le 30 Janvier 2017 sur décision du bureau politique il va devoir encore faire face à une autre affaire. C'est le renvoi de son procès au 23 Janvier 2018. 

samedi 30 décembre 2017

Khalifa Sall, un maire devant la barre.


Khalifa Sall, Maire de Dakar
Crédit photo: SeneNews

Le Maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall a fait face au juge Maguette Diop ce 14 Décembre 2017 au Tribunal de Dakar. C’était dans le cadre de sa comparution dans l’affaire de la Caisse d’avance de sa Mairie. Une affaire où il est question d’escroquerie portant sur la somme d’un milliard 800 millions de Francs CFA. Des faits qui se seraient déroulés entre 2011 et 2015. Et pour en savoir plus sur la personne et le parcours de l’homme, voici le portrait de celui qu’on pourrait qualifier de « Socialiste dans l’âme ».






Khalifa Sall, c'est un militant des pemières heures du parti de feu Léopold Sédar Senghor   mais il faut reconnaître qu'il ne fait plus l'unanimité autour de lui,ou tout du moins du côté de ses frères et sœurs socialistes. Et c'est exactement dû au fait qu'il est accusé d'être à la tête des frondeurs du parti socialiste sénégalais. Des accusations qui lui ont valu, à lui ainsi qu'à ses amis frondeurs dont Bamba Fall, Barthelemy Dias et Aïssatou Tall Sall, des menaces d'exclusion du parti.

C'est ce 30 Décembre 2017 qui coïncide avec le 300e jour de détention du maire de Dakar à la prison de Rebeuss, c'est aussi le jour choisi par le bureau politique du PS pour se pencher sur la plainte déposée par Barthelemy Dias contre Ousmane Tanor Dieng.




Le maire de Dakar va devoir encore patienter jusqu'au 3 Janvier 2018 pour savoir ce que le juge va décider de son sort. Toutefois entre temps, ses amis et partisans comptent accentuer la lutte contre le pouvoir en place qu'ils accusent d'être derrière son arrestation. Une riposte qu'ils avaient déjà commencé puisqu'ils avaient réussi à réunir la somme de 1,8 milliard de Fcfa pour caution. Une caution finalement rejetée par l'Agent judiciaire de l'Etat "arguant qu'elle n'était pas en espèces".







L'affaire de la caisse d'avance de la Mairie de Dakar encore appelée Affaire Khalifa est-ce une machination politique faite de le but de stopper celui qui serait vu comme le seul adversaire possible du président Sall ou est-ce bel et bien une affaire d'escroquerie?
Réponse le 3 Janvier 2018, au Tribunal de Dakar

mercredi 29 novembre 2017

Des esclaves, par ici!

Migrants parqués en Libye
Crédit photo: Le Monde

    La Libye, le nom de ce pays a fait le tour du monde en ce mois de Novembre. Pourtant il y a de cela 1 mois, personne n'en parlait autant. Tout a basculé le 15 Novembre dernier lorsqu'une équipe de reporters de la chaîne de télévision américaine CNN s'est rendue dans ce pays d'Afrique du Nord. La surprise a été grande puisque ces journalistes ont diffusé à la face du monde une pratique que presque tous savaient mais taisaient en Libye: c'est la vente de migrants noirs comme esclaves.    
A travers ce reportage fait par la journaliste Nima Elbagir, il est apparu qu'il existait à ce jour en Libye des marchés où l'on pouvait  vendre et acheter des esclaves. 

La vidéo qui dure moins de 2 minutes, montre aussi les difficiles conditions de vie des migrants. 





Seules quelques heures ont suffi pour que la vidéo fasse le tour du monde créant une onde de choc. Cela montrait la cruauté avec laquelle ces gens étaient traités, vendus voire même "bazardés"   Les réactions ne se sont pas fait attendre puisque des simples citoyens, des internautes passant par des autorités étatiques, tous s'insurgeaient contre ces actes. Et si du côté des autorités africaines, certains chefs d'Etat et de gouvernement ont sorti des communiqués pour montrer leur indignation. C'est le cas du Sénégal d'autres ont préféré  réagir avec des actions. La Côte d'Ivoire a déjà rapatrié 155 migrants Ivoiriens de la Libye, un exemple à suivre.

 http://www.rfi.fr/afrique/20171121-cote-ivoire-migrants-libye-retour-abidjan-reportage  

Le Rwanda, pour sa part, s'est porté volontaire à accueillir 30 000 migrants sur son sol. 



 Ces migrants, qui sont avant tout des hommes libres, ne cherchaient qu'à passer par la Libye pour pouvoir rejoindre plus tard l'Europe. Originaires pour la plupart d'entre eux d'Afrique subsaharienne, beaucoup n'arriveront jamais à destination. Et pour cause, c'est au cours de ce voyage long et périlleux que des centaines de milliers de jeunes africains et africaines noirs seront faits prisonniers et/ou esclaves dans ce pays qu'est la Libye. Même si le nombre de prisonniers reste inconnu, des chiffres circulent sur le nombre de morts.  Selon des chiffres de l'Organisation des Nations Unies, plus de 5000 personnes sont mortes en Méditerranée rien qu'en 2016, alors que depuis Janvier 2017 on en est à 5005 morts et disparus. C'est à la limite insupportable de savoir qu'au moment où des milliers de personnes meurent en cours de route sur la Méditerranée, d'autres perdent la vie dans les "prisons libyennes". 







L'esclavage, une pratique qui continue jusqu'au 21e siècle alors qu'il a été aboli dès le 19e siècle et plus précisément en 1848. Alors que les Africains pensaient en avoir fini avec l'utilisation de l'homme noir comme un objet voire une marchandise mais voilà que près de 200ans après, les démons du passé refont surface.
Le plus gênant dans tout ça c'est que ce sont des africains eux-mêmes qui vendent leurs propres frères africains.Et c'est justement ce qui a crée cette vague de contestation et d'indignation,tous dénonçant à ces actes barbares et inhumaines. Des marches ont été organisées en Afrique et en Europe et des pétitions lancées sur les réseaux sociaux.

Le chemin étant tout tracé, il faut que la jeunesse africaine soit consciente que les temps ont changé. Il faut qu'on comprenne qu'on peut bien réussir en Afrique. Il faut qu'on comprenne que notre Eldorado peut et doit être  l'Afrique . Alors, au lieu de nous obstiner à vouloir coûte que coûte risquer notre vie pour rejoindre l'Europe, la jeunesse africaine doit justement avoir confiance en elle et en sa terre: l'Afrique.


mercredi 11 octobre 2017

AFFAIRE YAVUZ SELIM: A quand la résolution?


Portail d'entrée du Collège Yavuz Selim
Crédit photo: Dakaractu

           Qui n'a pas entendu parler du collège Bosphore Yavuz Selim ces derniers jours? 
Une histoire complexe, difficile mais aussi pleine de surprises et de rebondissements. En effet tout commence le Lundi 2 Octobre  2017, lorsque des éléments du GMI sont venus stationner devant les établissements du groupe scolaire pour interdire l'accès au personnel administratif, aux enseignants et aux élèves.  Une mesure à laquelle personne ne s'attendait même si le ministre de l'Intérieur avait sorti un communiqué deux jours auparavant pour informer de la fermeture imminente de l'école.

Deux semaines plus tard, les différentes discussions entamées entre les concernés, que sont le ministre de l'éducation, le conseil d'administration, le personnel pédagogique et les parents d'élèves, n'ont finalement rien donné. C'est L’ÉCHEC TOTAL.

Conséquences: plus de 3000 élèves inscrits dans les 9 établissements du groupe Yavuz Selim se retrouvent sans école, après avoir fait 1 semaine de cours pour certains et 1 mois de cours pour d'autres.
Un autre souci c'est qu'il existe 403 élèves inscrits gratuitement à Yavuz Selim et qui risquent de faire une année blanche si la situation n'est pas réglée à temps. Et pour cause, ce sont des enfants dont les parents n'ont pas assez de moyens financiers.

L'autre conséquence: c'est la consternation dans laquelle se trouvent les parents d'élèves. Car inscrire son enfant à Yavuz Selim n'est pas permis à tous, puisque cela demande de gros moyens financiers.
Or de nombreux parents ont fait le choix de payer les frais de scolarité de leurs enfants dès la rentrée.
La dernière conséquence notée c'est le devenir du personnel enseignant et administratif de l'école.  
Si l'école est fermée, combien de personnes risquent de perdre leur emploi?

Au vu de tout cela, l'Etat ne devrait-il  pas chercher à trouver un terrain d'entente avec l'autre partie?
Devrait on accepter de sacrifier l'avenir de ces multiples jeunes pour des  questions d'intérêts?
N’est-il pas urgent de faire des concessions, des deux parts, pour une issue heureuse à cette affaire?

Si pour le ministre de l'éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam le collège sera mis sous administration provisoire et donc géré par l'Etat sénégalais, pour le conseil d'administration et les parents d'élèves il est hors de question de laisser leurs enfants avec ces nouveaux administrateurs.  Car disent-ils, le gouvernement n'a qu'à régler les nombreux problèmes de l'école publique sénégalaise avant de chercher à en rajouter d'autres.

Le président du Conseil d'administration de Yavuz Selim, Madiambal Diagne et le président de l'Association des parents d'élèves, Mamadou Kebe campent sur leur position: soit on sénégalise l'école en cédant les actions à des investisseurs sénégalais uniquement, soit les enfants seront retirés tout bonnement de Yavuz Selim.
Quoi qu'il en soit les dés sont jetés et il est plus qu'urgent de trouver une solution juste et durable à l'affaire Yavuz Selim, une affaire qui pour le moment n'a pas encore livré tous ses secrets.